Une nouvelle mémoire paysanne en Bas-Poitou

«Une nouvelle mémoire paysanne en Bas-Poitou » par Jean Saint Didier

Visite à l’élevage porcin des Grandes Souches  à Mauléon

Depuis mars 2016, dans Le Bulletin de Sèvre Environnement (numéros 66 à 69), Jacky Aubineau témoigne de son vécu, dans les années 1960, sur une petite exploitation du Bocage en polyculture-élevage. Sans nostalgie, Jacky nous montre l’intelligence de la vie agricole de ce temps qui a su se développer en valorisant les atouts dont elle disposait. Le génie de cette agriculture réside dans « la diversification des productions animales et végétales qui a permis de relever ce défi en donnant à chaque membre de la famille l’opportunité d’assurer une tâche à la hauteur de ses possibilités et dans l’intérêt de la famille dans sa globalité. »

Pourquoi s’inquiéter ?

 

 

 

 

Lire la suite de à proposUne nouvelle mémoire paysanne en Bas-Poitou

Dioxyde de titane dans nos assiettes !

«Dioxyde de titane dans nos assiettes ! » par Jean-Claude Brianceau

Nous avons déjà publié des articles sur les nanoparticules (n°60 septembre 2014, n°68 septembre 2016). En 2014, le cuisinier Jérôme DOUZELET nous a alerté au cours de sa conférence « Plaisirs cuisinés ou poisons cachés » (notre n°61). Nous revenons sur le sujet, car désormais ce sont des matières premières de l’industrie agroalimentaire et nous les retrouvons dans nos assiettes. Je me limite ici ,volontairement, à ne parler que d’une seule matière, répertoriée en tant que colorant dans le lexique des additifs alimentaires autorisés, sous la référence « E171 Dioxyde de Titane :origine minérale, DJA: non, colore en blanc : bonbons, chewing-gums…A surveiller mais pas de risque connu. HVJ ». C’est effectivement un minerai (TiO²), mais on ne dit pas qu’il est intégré aux aliments sous forme de poudre avec 10 à 40% de nanoparticules de dimension inférieure à 100 nanomètres (soit 100 millionième de millimètre). « DJA : non » signifie qu’il n’y a pas de « Dose Journalière Admissible » car on n’attribue aucun risque à l’additif en question. « HVJ » signifie que l’additif est admis par les pratiquants musulmans (H) et juifs (J), et qu’il n’est pas issu des animaux (V). Pourquoi s’inquiéter ?

 

 

 

 

Lire la suite de à proposDioxyde de titane dans nos assiettes !

Changer de regard

«Changer de regard » par Jean-Claude Pierre

Rendons-nous à l’évidence : sur les questions qui se posent aujourd’hui à l’humanité pour gouverner sa « maison commune », la Terre, le consensus est loin de s’établir.

L’indifférence, la résignation, le déni, la fascination qu’exerce la techno-science, les séductions de la société de consommation, la course effrénée aux profits… Toutes ces réalités n’incitent pas à l’optimisme ceux qui s’inquiètent des atteintes à la nature et de l’avenir qui se dessine…

Un nouveau défi se présente à l’ONU. Elle qui peine tant, déjà, à mener, à remplir sa première mission qui est d’instaurer la paix sur la Terre, sera-t-elle en mesure d’en assumer une seconde, devenue aussi essentielle : conduire l’humanité à faire la paix à la Terre ?

Le phénomène de globalisation qui est à l’œuvre rend ces deux démarches indissociables, tant sont étroitement imbriquées les questions économiques, sociales, géopolitiques et économiques.

 

 

 

Lire la suite de à proposChanger de regard

Espèces exotiques envahissantes

«Espèces exotiques envahissantes » par Roland Blandin

La bonne santé des écosystèmes (ensemble du vivant et interrelations dans un milieu donné) est très sensible à la qualité du milieu et subit des dégradations plus ou moins rapides en présence de pollution. L’introduction d’espèces exogènes dans un milieu peut provoquer rapidement des dégâts tout aussi importants. C’est particulièrement frappant, lorsque des espèces exotiques s’introduisent dans les milieux aquatiques et deviennent rapidement envahissantes. La majorité de ces introductions résulte d’activités humaines. Elles  peuvent être accidentelles ou volontaires, mais généralement, les auteurs ne mesurent pas les conséquences de leurs actes. Depuis une vingtaine d’année, des plantes exotiques se sont dispersées sur le territoire métropolitain, entraînant des dommages à la biodiversité locale et perturbant les usages des écosystèmes..

 

 

 

Lire la suite de à proposEspèces exotiques envahissantes

Mémoire paysanne en bas Poitou (suite 4)

«Mémoire paysanne en bas Poitou (suite 4)» par Jacky Aubineau et Gérard Charrier

Les gerbes stockées sur l’aire soigneusement préparée à proximité de la ferme sont prêtes pour le grand chantier des battages qui est programmé sur les derniers jours de juillet et le mois d’août. Ce chantier s’organisait sur le principe de l’échange de services, créant des liens très forts entre les paysans du voisinage. Nous allions battre les uns chez les autres, et il  fallait rendre la journée de travail. Sur la ferme le chantier durait une journée complète, « le jour de la batterie » qui mobilisait au moins 30 travailleurs, donc autant de journées à assurer dans les exploitations voisines. Le mois d’août était bien chargé . Ces campagnes de battages ont pris fin en 1966, mais nous en gardons d’excellents souvenirs.

 

 

 

Lire la suite de à proposMémoire paysanne en bas Poitou (suite 4)

Nanoparticules dans nos assiettes !

«Nanoparticules dans nos assiettes !» par Jean-Claude Brianceau

Dans notre n°60 de septembre 2014, nous avions déjà abordé le sujet des nanotechnologies mises en application dans de multiples domaines y compris dans des produits de consommation courante. Rappelons qu’une nanoparticule est un matériau naturel dont une ou plusieurs dimensions externes se situent entre 1 et 100 nanomètre (nm). Un nanomètre est une unité de longueur représentant 1 milliardième de mètre, soit 1 millionième de millimètre, ou 1 millième de micron. Les connaissances concernant les nanotechnologies ont progressé très rapidement depuis quelques années et représentent aujourd’hui un progrès scientifique considérable avec de multiples applications possibles. Certaines applications présentent un risque pour les êtres vivants, y compris pour l’homme. En effet, la taille d’une nanoparticule est bien inférieure à celle d’une cellule humaine. Des études ont mis en évidence que les nanoparticules peuvent passer dans le sang ou les cellules, via les poumons et les pores de la peau. Le Ministère de la Santé n’a pas encore émis de normes en matière d’exposition aux nanoparticules alors que les pollutions de l’air résultant des activités humaines ne cessent de croître et que  la production industrielle est déjà lancée dans de multiples domaines touchant aux produits de consommation.

 

 

 

Lire la suite de à proposNanoparticules dans nos assiettes !

Mémoire paysanne en bas Poitou (suite 3)

«Mémoire Paysanne en bas Poitou (suite 3)» par Jacky Aubineau

Vers 1960, la culture des céréales tenait une place primordiale dans l’exploitation bocagère. Le souvenir des pénuries alimentaires d’après guerre est encore bien présent dans la mémoire populaire. On cultive des céréales pour produire une farine destinée à la confection du pain nourricier qui est la base de l’alimentation en milieu rural. Les variétés cultivées sont panifiables comme le maître Pierre, le Capel, l’étoile de Choisy. Le seigle est produit également pour faire le pain. Mais on n’oublie pas les céréales destinées à l’alimentation des animaux de la ferme, comme l’orge et le méteil qui est un mélange de blé et d’avoine noire.


 

Lire la suite de à proposMémoire paysanne en bas Poitou (suite 3)

La Responsabilité Sociétale des Entreprises

«La Responsabilité Sociétale des Entreprises» par Jean-Claude Brianceau

Depuis la fin du siècle dernier, de nombreuses entreprises se sont engagées dans une certification ISO 9000, le but étant l’amélioration des procédés internes avec un gain de productivité. Postérieurement, les aspects déchets, économie d’énergie, rejets… ont été pris en compte dans la norme ISO 14000. Aujourd’hui, le complément logique et nécessaire de ces deux normes est la prise en compte de la responsabilité sociétale de l’entreprise.

Dans l’éditorial du moi de juin, « Maison commune et bien commun » , nous avons montré « l’urgence de remettre de l’ordre dans notre maison » et de « s’attaquer conjointement aux questions écologiques et aux questions sociales ». Déjà quelques entreprises, mais aussi certaines collectivités, ont pris conscience de l’importance de changer de paradigme. Pour celles-ci, l’avenir ne peut être tourné que vers le développement d’un modèle économique intégrant l’environnement et le social.

 

 

Lire la suite de à proposLa Responsabilité Sociétale des Entreprises

La Leptospirose

«La Leptospirose»

Certes, la nature est éternellement belle et généreuse. La nature c’est la joie de vivre, c’est la biodiversité, c’est la cohabitation d’une infinité de formes de vie dépendantes les unes des autres, et à la recherche permanente d’un équilibre entre proies et prédateurs. La rupture avec la nature est notre plus grande erreur. En effet, la nature peut parfois nous être hostile et nous apporter de graves désagréments qu’il faut connaître pour pouvoir s’en protéger. Chaque année, de nombreuses personnes sont victimes d’intoxications par consommation de plantes ou champignons toxiques. D’autre part, la nature peut aussi être source d’infections pour l’homme et nos animaux domestiques. Notre territoire, particulièrement riche en rivières, ruisseaux, étangs… a été envahi depuis les années 1980 par une espèce de rat exogène sans prédateur chez nous : le « myocastor » connu sous le nom de ragondin. C’est la principale source de leptospirose, dans notre région.


 

Lire la suite de à proposLa Leptospirose

Mémoire paysanne en bas Poitou (suite 2)

«Mémoire paysanne en bas Poitou (suite 2)» par Jacky Aubineau

Mon premier témoignage dans Le Bulletin Sèvre Environnement (n°66 de mars 2016) montrait comment nous étions autonomes pour notre alimentation, mais c’est avant tout l’activité agricole qui nous permettait de vivre. Notre production du type « polyculture – élevage » nous assurait des rentrées financières pour la vie de la famille. L’essentiel reposait sur la viande, la crème de lait, les céréales, les petites graines de légumineuses (trèfle violet, trèfle incarnat, luzerne, lotier) auxquelles il faut ajouter les produits de la basse-cour et le cochon. Il me semble intéressant de décrire ce modèle d’agriculture qui permettait en 1960 de maintenir 2 UGB (Unité Gros Bovin) à l’hectare,sans faire appel aux pesticides et avec un usage limité d’engrais naturels.


 

Lire la suite de à proposMémoire paysanne en bas Poitou (suite 2)