La Forêt face au changement climatique

Comme nous l’a si bien décrit Jean Saint-Didier dans son éditorial, notre Elzéard Bouffier, de Jean Giono, pouvait « arpenter, des décennies plus tard, une magnifique forêt mélangée de chênes, de hêtres et bouleaux », sans oublier les saules et osiers réapparus autour de l’eau source de vie ! Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et les années ont passé. D’une forêt mélangée d’une multitude d’espèces où transpirait la vie, l’Homme a voulu rationaliser, simplifier à outrance ce magnifique écosystème très complexe qu’est la forêt.  

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Que penser pour demain ?

En fin d’année, la tradition conduit à nous adresser à tous ceux qui nous sont chers en formulant des vœux pour que la nouvelle année qui arrive leur apporte prospérité, joie, bonheur et santé… En tant que président de Sèvre Environnement c’est l’instant où mes pensées vont vers vous tous, chers lecteurs  de notre Bulletin  trimestriel. Je ne peux pas tourner la page de 2020 en oubliant la Covid 19 et toutes ses conséquences sur nos conditions de vie familiales et professionnelles. Et ce n’est pas au 1er janvier 2021 que nous allons retrouver la situation avant-virus. Que seront 2021 et les années qui suivront ? Que pourrons-nous faire et que devrions nous faire? Dans la Tribune du 12 mai dernier, Gilles BŒUF1 se posait déjà ces questions de façon lancinante :
« L’attaque mondiale de ce petit Coronavirus de chauve-souris, avec ses 15 gènes, démarrée dans la région de Wuhan en Chine, quelque part en fin d’année 2019, pourrait-elle constituer l’électrochoc collectif dont l’humanité a tant besoin pour enfin infléchir sa courbe de développement »?

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L’homme qui plantait des arbres

Pour que le caractère d’un être humain dévoile des qualités vraiment exceptionnelles, il faut avoir la bonne fortune de pouvoir observer son action pendant de longues années. Si cette action est dépouillée de tout égoïsme, si l’idée qui la dirige est d’une générosité sans exemple, s’il est absolument certain qu’elle n’a cherché de récompense nulle part et qu’au surplus elle ait laissé sur le monde des marques visibles, on est alors, sans risque d’erreurs, devant un caractère inoubliable.

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Une œconomie au service de l’humanité


Economie
: art de réduire les dépenses dans la gestion de ses biens, de ses revenus ; telle est la première définition du mot donnée par notre bon vieux Larousse. Il y en a une deuxième : ce que l’on ne dépense pas, ce que l’on épargne. Puis une troisième : ensemble des activités d’une collectivité humaine relatives à la production, à la distribution et à la consommation de richesses. La quatrième évoque un système régissant ces activités (économie libérale, économie sociale et solidaire, économie planifiée). Enfin, une dernière parle d’un ordre qui préside à la distribution des différentes parties d’un ensemble, d’une organisation, d’une structure (économie d’un projet, par exemple).

Economie : nous ne réalisons pas forcément la richesse de ce vocable et les divers sens qui lui sont liés. Nous savons encore moins que son orthographe actuelle ne date que du XVIIIème siècle. En effet, en 1755, l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert entérine l’ablation d’un « o », transformant ainsi
« œconomie » en « économie ». Selon Pierre Calame 1, auteur du Petit traité d’œconomie, “en perdant son « o », l’économie perd aussi progressivement la mémoire de son sens premier, et s’autonomise de la gestion du reste de la société”.

1 Pierre Calame, Petit traité d’œconomie, Editions Charles Léopold Mayer, 2018, 192 pages, 10 €. Polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, Pierre Calame est aujourd’hui président d’honneur de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme (www.fph.ch).

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La biodiversité

Partout sur la planète, le déclin de la biodiversité se poursuit sans que cela nous émeuve ; certains s’en réjouissent même !  Il serait temps de prendre en compte cette évolution dramatique qui réduit considérablement la capacité de la nature à contribuer au bien-être des hommes. Ne pas agir pour stopper et inverser ce processus, « c’est mettre en péril non seulement l’avenir que nous voulons pour nos enfants, mais aussi les vies que nous menons actuellement ». C’est le message d’alerte délivré par la Plate-Forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), réunie du 17 au 24 mars 2018 à Medellin (Colombie), pour sa 6ème session plénière. Créée en 2012 sous la tutelle des Nations Unies et rassemblant aujourd’hui 129 Etats, cette structure est qualifiée de
« GIEC de la biodiversité », en référence au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Sa mission est d’établir régulièrement la synthèse des connaissances disponibles sur la biodiversité (la variété des formes de vie sur la Terre), sur les impacts de son érosion et sur les pistes d’action possibles pour la préserver. Réduire la biodiversité aux seuls nombres d’espèces qu’abrite notre planète serait très restrictif, car ces chiffres ne permettent pas d’appréhender au mieux les fonctionnements écosystémiques et les interrelations satisfaisant les besoins de tous les êtres vivants. Mais au fait, la biodiversité c’est quoi ? 

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Le radon

Voici un sujet que nous accompagnons depuis déjà bien longtemps, et qui est toujours d’actualité pour tous ceux qui habitent ou travaillent sur le territoire du Massif Armoricain. Nos premiers articles dans cette publication remontent aux n°5 et 6 de décembre 2001 et mars 2002. Nous avions aussi abordé les aspects réglementaires dans le n°37 de décembre 2008, et les risques sanitaires dans le n°41 de décembre 2009. Le radon est toujours présent sur notre territoire et le sera encore pendant très longtemps. Nos ancêtres avaient appris, de façon empirique mais efficace, à s’en préserver au quotidien. Après 1945, l’arrivée du progrès économique sous toutes ses formes a d’une part, bouleversé et standardisé nos modes de vie locaux et, d’autre part, ouvert des mines d’uranium dans le nord des Deux-Sèvres, sur les communes de La Chapelle-Largeau, du Temple et de Saint Amand sur Sèvre. Les stériles de ces mines ont alimenté les chantiers de construction dans un large rayon en l’absence de toute réglementation et sans prise de conscience des dangers qui pouvaient en résulter. Aujourd’hui, la population locale doit prendre connaissance de la réglementation en vigueur en France et réapprendre à vivre sainement avec le radon. 

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Une bombe à retardement

Les insecticides sont nos amis. Tout du moins l’avons-nous cru longtemps. Mais l’usage des
« bombes » domestiques, que la publicité s’évertue à nous présenter comme « l’arme » idéale contre les moustiques, araignées, doryphores et autres hôtes indésirables de nos maisons et de nos jardins, aurait dû titiller notre attention : contre qui sommes-nous en guerre en fait ? Car ce langage belliqueux n’est pas anodin : si les représentants du microcosme des insectes ont longtemps été qualifiés de « nuisibles » (à notre santé mais aussi à nos intérêts économiques), ils sont, depuis la Seconde Guerre mondiale, devenus pires encore, de véritables ennemis intérieurs. 
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