SEVRE ENVIRONNEMENT ACTEUR de SANTE

Lors de son Assemblée Générale du 5 avril 2018, l’association a pris le temps de décrire notre conception de la santé environnementale.

Elle a mis en évidence les évolutions à laquelle la nouvelle loi de Santé, puis le Plan régional de Santé Nouvelle Aquitaine (PRS NA) entendaient participer pour mieux répondre aux besoins.

Les deux points positifs à nos yeux relèvent de nouveautés, dans la perception que  les acteurs dans leur ensemble devront intégrer en pensée quotidienne d’abord puis dans leurs pratiques :

  1. La Santé c’est le bien être lié à tout ce qui l’entoure et le conditionne. L’organisation et les pratiques de soins doivent  s’adapter à en corriger les atteintes et dégradations de manière efficace sans faire obstruction à une conception d’ « exposome vie entière » mais au contraire à le promouvoir en parallèle  aux soins.
  2. La démocratie sanitaire, c’est-à-dire la place des citoyens, maîtres, libres de leur bien-être doit se développer dans la compréhension et les motivations communes aux acteurs : professionnels de soins, d’organisation des soins dans les établissements, des administrations, des collectivités et élus, des associations de citoyens, qu’elles soient de défense des malades dits « patients » ou de défense de l’environnement, de promotion de la santé environnementale.

Vous le savez déjà, Sèvre Environnement est membre du Conseil Territorial de Santé des D-S.

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Marie ROUBIEU vient de décéder à l’âge de 97 ans

Marie ROUBIEU avait obtenu son diplôme officiel d’herboriste avant que le gouvernement de Vichy ne l’abolisse en 1941, aux heures les plus sombres de notre histoire.

Les herboristes diplômés d’État pouvaient, depuis l’ordonnance de 1945, continuer à exercer leur profession jusqu’à leur mort. Marie ROUBIEU était la dernière herboriste diplômée de France pouvant exercer en tant que médecin. En dépit des promesses des gouvernements successifs, la France reste le seul pays de l’Union Européenne à ne pas reconnaître la profession d’herboriste. Seuls les pharmaciens ont aujourd’hui le droit de vendre des plantes médicinales. Les préparations magistrales à base de plantes réalisées en pharmacie ne sont plus remboursées par la sécurité sociale, et ce depuis 2007. Quelle est donc la logique de leur maintien sous monopole pharmaceutique? Une situation paradoxale, alors que, d’une part, la médecine française s’intéresse de plus en plus à la médecine chinoise ou asiatique en général, et d’autre part, Il existe une réelle demande émanant d’une population qui souhaite approcher d’autres formes de soins, moins agressifs et moins coûteux.

 

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La tularémie

Par DR Christian BIZOT

La tularémie est une maladie infectieuse classée dans les anthropozoonozes qui peut être grave chez l’homme. De nombreuses espèces animales sont sensibles à son agent causal, Francisella tularensis : les rongeurs (campagnol, rat musqué…), les lagomorphes (lièvre, lapin…), les arthropodes (tique, taon, moustique), les animaux d’élevage (bovin, ovin) ou de compagnie (chat, chien). Mais seuls quelques-uns de ces animaux constituent des sources importantes d’infection pour l’homme ; ce sont principalement les lièvres. La bactérie est capable de survivre pendant plusieurs semaines en milieu extérieur, notamment dans l’eau et le sol. En France, on compte une cinquantaine de cas /an. La maladie peut être transmise à l’homme par contact avec les viscères (chasse). Les chasseurs et les personnes en contact régulier avec les animaux représentent l’essentiel de la population à risque. Attention quand vous cuisinez un lièvre à la royale !! Dans les trois quart des cas, la tularémie est transmise par contact direct de la peau (pénétration du germe à travers la peau saine possible mais favorisée par des égratignures). Ce germe est hautement infectieux, une dizaine de germes suffisant pour déclencher une infection parfois grave.

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Saurions-nous sauver les insectes ?

Par Roland BLANDIN et Jean-Claude BRIANCEAU

Faire un recensement de toutes ces petites bestioles serait une mission impossible même avec de gros moyens. Nous savons que de nombreux passionnés du monde entier ont passé leur vie à identifier de nouvelles espèces sans en apercevoir la fin. Et pourtant, les automobilistes de plus de 40 ans parcourant les routes de France depuis de très nombreuses années font des remarques intéressantes. Dans les années 1950-60, en période estivale, en effectuant un parcours de plusieurs heures, il fallait s’arrêter plusieurs fois, surtout la nuit, pour nettoyer son pare-brise, car il était couvert de petites bestioles qui venaient s’y écraser. Aujourd’hui, les automobilistes n’ont plus ce genre de problème. Où sont donc passés ces insectes ? 

Ce phénomène curieux n’est pas apparu que sur les routes de France. En 1989 des automobilistes allemands  se sont posé cette question et ont mené une étude qui a été publiée en octobre dernier. Elle révèle, qu’en seulement 25 ans, les insectes volants ont connu un déclin de 76% en moyenne, et jusqu’à 83% au milieu de l’été. Quelles sont les conséquences d’un tel déclin? Pour les spécialistes, c’est tout le tissu du vivant qui se délite progressivement. Il faut donc réagir vite.  

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Les états généraux de la bioéthique

Par Jean-Claude BRIANCEAU

Depuis la promulgation des premières lois de bioéthique en 1994, un principe de révision périodique a été inscrit dans les lois suivantes de 2004 et 2011, au terme d’un délai de sept ans. Nous y sommes. Le processus des états généraux de la bioéthique a donc été lancé le 18 janvier 2018.

La bioéthique concerne les questions soulevées par le progrès des sciences de la vie et de la santé, sujets délicats et trop complexes pour être abordés avec simplisme. Le mot éthique vient du grec
«Ethikos » qui signifie morale ; c’est la partie de la philosophie qui étudie les fondements de la morale, c’est-à-dire la théorie du bien et du mal fixant par des énoncés normatifs les fins de l’action humaine.  La bioéthique concerne donc l’ensemble des règles morales qui s’imposent aux différentes activités des médecins et des scientifiques en général.

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