Mémoire paysanne en bas Poitou (suite 4)

«Mémoire paysanne en bas Poitou (suite 4)» par Jacky Aubineau et Gérard Charrier

Les gerbes stockées sur l’aire soigneusement préparée à proximité de la ferme sont prêtes pour le grand chantier des battages qui est programmé sur les derniers jours de juillet et le mois d’août. Ce chantier s’organisait sur le principe de l’échange de services, créant des liens très forts entre les paysans du voisinage. Nous allions battre les uns chez les autres, et il  fallait rendre la journée de travail. Sur la ferme le chantier durait une journée complète, « le jour de la batterie » qui mobilisait au moins 30 travailleurs, donc autant de journées à assurer dans les exploitations voisines. Le mois d’août était bien chargé . Ces campagnes de battages ont pris fin en 1966, mais nous en gardons d’excellents souvenirs.

 

 

 

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Mémoire paysanne en bas Poitou (suite 3)

«Mémoire Paysanne en bas Poitou (suite 3)» par Jacky Aubineau

Vers 1960, la culture des céréales tenait une place primordiale dans l’exploitation bocagère. Le souvenir des pénuries alimentaires d’après guerre est encore bien présent dans la mémoire populaire. On cultive des céréales pour produire une farine destinée à la confection du pain nourricier qui est la base de l’alimentation en milieu rural. Les variétés cultivées sont panifiables comme le maître Pierre, le Capel, l’étoile de Choisy. Le seigle est produit également pour faire le pain. Mais on n’oublie pas les céréales destinées à l’alimentation des animaux de la ferme, comme l’orge et le méteil qui est un mélange de blé et d’avoine noire.


 

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Mémoire paysanne en bas Poitou (suite 2)

«Mémoire paysanne en bas Poitou (suite 2)» par Jacky Aubineau

Mon premier témoignage dans Le Bulletin Sèvre Environnement (n°66 de mars 2016) montrait comment nous étions autonomes pour notre alimentation, mais c’est avant tout l’activité agricole qui nous permettait de vivre. Notre production du type « polyculture – élevage » nous assurait des rentrées financières pour la vie de la famille. L’essentiel reposait sur la viande, la crème de lait, les céréales, les petites graines de légumineuses (trèfle violet, trèfle incarnat, luzerne, lotier) auxquelles il faut ajouter les produits de la basse-cour et le cochon. Il me semble intéressant de décrire ce modèle d’agriculture qui permettait en 1960 de maintenir 2 UGB (Unité Gros Bovin) à l’hectare,sans faire appel aux pesticides et avec un usage limité d’engrais naturels.


 

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Mémoire paysanne en bas Poitou

«Mémoire Paysanne en bas Poitou»

C’était hier, il y a cinquante ans, une autre agriculture, un autre mode de vie. Comment vivre décemment en 1960 sur 26 hectares pour une famille de sept personnes dont trois enfants et deux grands-parents ? C’est la diversification des productions animales et végétales qui a permis de relever ce défi en donnant à chaque membre de la famille l’opportunité d’assurer une tâche à la hauteur de ses possibilités et dans l’intérêt de la famille dans sa globalité. Par ces quelques mots, je souhaite témoigner sur mon vécu sur une petite exploitation du bocage en polyculture élevage.

 

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